46 milliards d’ariary pour redorer l’image de la vanille de Madagascar
La Grande île ne cesse de trouver des solutions afin de redorer l’image de sa vanille. Son objectif final : Retrouver sa place d’avant sur le marché international. En effet, il fut un temps où la vanille de Madagascar occupait 90 % de l’exportation internationale. Les prix pouvaient alors atteindre les centaines d’euros le kilo. Donc, on monte de plus en plus de projets pour améliorer la production.
Une collecte de fond pour aider la filière à s’améliorer
Selon les magazines de presse, une collecte de fonds a été menée en Mars derniers par le CNV. Ce qui a permis de récolter 46 milliards d’ariary. Cette somme est le résultat d’un prélèvement de 4 dollars pour un kilo de vanille exporté. Ce qui a permis de remplir les caisses du CNV selon le Ministre du Commerce Razafindravahy.
C’est la preuve de l’engagement de l’autorité locale dans l’amélioration du secteur de la vanille de Madagascar. Du moins, c’est le cas selon le Ministre du Commerce. En effet, cet organisme est le principal acteur de l’amélioration et de la préservation de la vanille de Madagascar. Ce qui lui permet encore de se faire une place sur le marché international.
Une surveillance de la qualité de la vanille de Madagascar avant exportation
Une chose est sûre. Si on souhaite redorer l’image de la vanille de Madagascar sur le plan international, il faut en soigner la qualité. À ce titre, une meilleure surveillance des bourbons qui partent à l’exportation est de mise.
Une partie de ces fonds va donc servir à créer un laboratoire d’analyse. Ceci fait partie des engagements des autorités malgaches dans l’amélioration de la qualité de la vanille. Désormais, seules les gousses qui respectent les normes internationales peuvent être exportées. Ce qui aidera à maintenir la réputation de la vanille de Madagascar.
Une meilleure régulation de l’exportation est de mise face à la situation actuellement. En effet, Madagascar fait face à de fausses vanilles qui nuisent à son image. En effet, le marché manque encore d’une certaine vigilance.
D’autres projets d’amélioration à envisager
Pour retrouver la première place sur le marché international, la vanille de Madagascar a encore beaucoup d’efforts à faire. Outre de mettre en place de meilleures mesures de transparence, les autorités locales devraient aussi soutenir les producteurs locaux. Une amélioration des structures en place aiderait à augmenter le niveau de production. Ce qui permettrait de mieux faire face à la concurrence.
En effet, Madagascar pouvait auparavant exporter jusqu’à 10 000 t par an. Aujourd’hui, le pays ne sort plus que 2 000 t en moyenne. La commande 2023-2024 a été l’une des meilleures depuis quelques années. Elle a permis de sortir 3 000 t à un prix de 40 dollars le kilo.
Si le marché commence de nouveau à s’ouvrir, Madagascar aurait aussi tout intérêt à augmenter sa surface de production. Avec le rythme actuel des producteurs, cela peut être compliqué de retrouver les anciennes capacités d’exportation de la Grande Île. En effet, il faut plusieurs mois pour sortir les vanilles de Madagascar sur le marché. Outre la plantation, l’entretien et la cueillette qui se font à la main, les bourbons sont laissés simplement au soleil pour sécher. Ce qui explique l’authenticité et la saveur unique de ces vanilles.
En tous les cas, on espère que cette collecte de fonds va avoir un impact significatif sur le marché de la vanille de Madagascar. Ce n’est qu’en améliorant la qualité des produits qui partent en exportation que le pays pourra redevenir concurrentiel. Ce qui lui permettra de mieux négocier le prix de la vanille de Madagascar au kilo sur le marché international.